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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 23:18

 

Je copie un article dont vous pouvez retrouver l'original à l'adresse suivante: Blog de Winston Estremadoiri, http://winstonestremadoiro.com/2010/10/08/lamentos-por-el-isiboro-secure/

 

Lamentos por el Isiboro-Sécure

Por Winston Estremadoiro - Columnista - 8/10/2010 

 

"Je viens d'entendre un témoignage effrayant, celui d'une Mojeña Trinitaria  originaire non pas de la capitale du département bolivien du Béni  mais de l'une des trente et quelques nations indigènes reconnues par l'actuelle constitution;  de l'une des trois nations - les deux autres étant la nation Yuracaré et la nation Chiman- qui vivent dans le "Territoire Indigène et Parc National isiboro Sécouré " ( Tipnis).

Lors d'un entretien télévisé cette dame était la porte parole de manifestants qui protestaient sur la place principale de Cochabamba contre la construction de la route Villa Tunari-San Ignacio de Moxos, qui doit couper en deux le territoire protégé du Tipnis.

Me angustió una Mojeña Trinitaria, no oriunda de la capital del Beni, sino de una de las treinta y tantas naciones indígenas que reconoce la Constitución vigente. Una de tres –las otras son la Yuracaré y la Chimán– que moran en el Territorio Indígena y Parque Nacional Isiboro-Sécure (Tipnis). En una entrevista televisiva, la dama era portavoz de manifestantes en la plaza principal de Cochabamba, protestando en contra de la construcción de la carretera Villa Tunari-San Ignacio de Moxos, que divide en dos el territorio protegido del Tipnis.manif-tipnis.jpg

 

Le parc Isiboro Secure est une importante composante d'une prodigieuse ceinture verte qui s'étend du parc Manu au Pérou -mais là à la place de planteurs de coca ce sont des centaines de touristes éblouis qui pénètent les lieux - jusqu'au parc Amboro dans le départyement bolivien de Santa Cruz - autre preuve que la conservation de la Nature et le tourisme ne sont pas incompatibles, mais qu'ils se complètent lorque ce sont les populations natives qui administrent et protègent le  parc.

Entre ces deux extrémités on trouve le Parc Madidi , le parc Isiboro-Secure et le parc Carrasco.

Même si je ne mettrais pas ma main au feu que le premier en soit exempt, les deux derniers souffrent d'un mal commun:  Ils sont assiégés par les planteurs de coca de la région connue sous le nom de Chaparé, recouvrant des territoires de trois provinces du département de Cochabamba = Chapare, Tiraque y Carrasco.

El Isiboro-Sécure es parte importante del cinturón prodigioso de naturaleza que abarca desde el parque Manú en el Perú –donde en vez de cocaleros entran centenas de deslumbrados turistas– hasta el parque Amboró en Santa Cruz –ejemplo de que la conservación y el turismo no están reñidos, sino que se complementan cuando son los nativos los que los manejan y protegen–.

Entre esos dos extremos están el parque Madidi y los parques Isiboro-Sécure y Carrasco. Aunque no pongo mis manos al fuego por que el primero sea inmune, los dos últimos sufren un mal común: el asedio de cocaleros en la región conocida como Chapare, que abarca territorios de tres provincias cochabambinas: Chapare, Tiraque y Carrasco.

cintura-verde.jpg

 

La protection de la forêt, est-ce que ça compte pour des gens issus des petites propriétés agricoles de l'altiplano ou des zones minières stériles de la cordillère?

On commence à gagner de l'argent en vendant sans contrôle à des négociants en bois des centaines d'essences précieuses: –urupí, ochoó, piraquina, tajibo, mara, verdolago–.

Après les brûlis criminels viennent les plantations de coca, plus lucratives encore si c'est pour le marché de la cocaine.


Les menaces qui pèsent sur des espèces comme la loutre géante, le singe-araignée, l'ocelot, le jaguar, le petit tatou ou le tatou géant, le tapir, les pécaris à lèvres blanches ou les pécaris à collier, ainsi que sur les cerfs des marais, cela ne trouble pas leur sommeil.tatous.jpg

Qu'est-ce que ça peut bien leur faire que disparaissent les vulnérables ours à lunettes, les loutres géantes et d'amazonie, les atèles à ventre blanc, les tamanoirs, les singes hurleurs, les tapirs, les sangliers, les dauphins d'eau douce, les petits vaimans et les grands caimans noirs, les tortues terrestres, les iguanes, les serpents pucarara, yoperojobobo et corail.

¡Qué puede importar la preservación de la selva a gente de minifundios altiplánicos o de yermos mineros! Se empieza a ganar dinero vendiendo a tronqueros sin control centenarios árboles de maderas preciosas –urupí, ochoó, piraquina, tajibo, mara, verdolago–. Después de quemas asesinas viene el cultivo de la coca, aún más lucrativo si se convierte en cocaína. No inquietan el sueño especies amenazadas como la nutria gigante, el mono araña, el ocelote, el jaguar, el peji o armadillo gigante, el tapir, los pecaríes labiado y de collar, el ciervo de los pantanos.

Qué cuernos importa si desaparecen vulnerables jucumaris, lobitos de río, londras, marimonos, osos bandera, manechis, tapires, chanchos de tropa, delfines de río, lagartos, caimanes negros, tortugas terrestres, iguanas, serpientes pucarara, yoperojobobo y coral.


Triste destin que celui des Mojeños. Héritiers de cette culture qui en d'autres siècles a su, grâce à sa civilisation hidraulique, dompter le cycle maudit inondations-sécheresse dans les plaines du Béni, ils ont tout d'abaord été sédentarisés dans des villages créés par les jésuites, avec leurs moeurs laborieuses et leurs imposantes églises, créant des coutumes métisses comme la danse des macheteros et laissant libre cour a un talent musical qui brille bien au delà de la région, avec leurs orchestres et leurs choeurs barroques, métisses eux aussi.orquesta-barroca.jpg

Après l'utopie des missions et l'expulsion des jésuites, les  Mojeños sont devenus la proie des éleveurs de bétail qui ont commencé à implanter dans le Béni une culture fondée sur la vache. Chassés de leurs terres ancestrales, certains groupes du peuple mojeño ont commencé à errer à la recherche de la colline sacrée, la terre sans aucun mal, ce mythe répandu parmi des groupes d'amérindiens sans défense soumis à des agressions innommables.

Triste sino el de los Mojeños. Herederos de la cultura que en siglos pretéritos domaran con su civilización hidráulica el ciclo maldito de inundación y sequía en los llanos benianos, primero fueron asentados en poblaciones jesuíticas de laboriosos hábitos e imponentes iglesias, creando prácticas culturales mestizas, como la danza de los Macheteros, y dando rienda suelta al talento musical que hoy se luce en el exterior con orquestas y coros del barroco, también mestizo. Después de las utopías misionales y la expulsión de los Jesuitas, fueron presa de los ganaderos que iniciaron la cultura bovina en el Beni. Desterrados de sus tierras ancestrales, grupos de ellos se dieron a peregrinar en busca de la Loma Santa, la tierra sin mal, mito que se repite en inermes grupos amerindios que han sido sometidos a atropellos sin nombre.

vacas-beni.jpg

Ils se retrouvent maintenant entre le marteau et l'enclume, entre les éleveurs de bétail et les planteurs de coca.

Ils se sont cabré une fois: l'an dernier ils se sont affronté aux colons envahisseurs du parc, résultat un mort et trois blessés.

Le ministre du gouvernement d'alors a fait de beaux discours disant que l'on ne peut cultiver la coca dans les parc nationaux, il a menacé d'erradiquer les cultures illégales et de déloger les envahisseurs du tipnis. C'était du pipeau. Récemment plus de 130 familles venues de Caranavi sont venues s'établir dans le parc, ainsi que l'a dénoncé le président de la sous cetrale indigène du Tipnis.

Ahora se encuentran como prensados en un cascanueces, aprisionados entre ganaderos y cocaleros. Han corcoveado: hace un año se enfrentaron a cocaleros invasores del parque, con el resultado de un muerto y tres heridos.

El ministro de Gobierno de entonces parloteó que no puede haber cultivos de coca en parques nacionales, amenazó erradicar cultivos ilegales y desalojar a los invasores del Tipnis. Puro papo. Recientemente se asentaron más de 130 familias cocaleras procedentes de Caranavi, según la denuncia del presidente de la subcentral indígena del Tipnis.

A l'origine de tout cela se trouve la route la plus chère du pays: 306 kms pour plus de 400 millions de dollars, de Villa Tunari à San Ignacio de Moxos. Les appels d'offre ont été rédigés de manière à ne correspondre qu'à un seul promoteur possible, sans étude d'impact environnemental et sans projet d'épargner le parc tipnis, que cette route va traverser tel un javelot qui rentre par le sternum et ressort après avoir perforé le poumon.

La madre del cordero es la carretera más cara del país: 306 km por más de 400 millones de dólares, de Villa Tunari a San Ignacio de Moxos. Fue contratada con licitación sospechosa de ser cocinada para un solo proponente, sin estudio de impacto ambiental y sin previsiones para salvaguardar el Tipnis, al que atraviesa como lanzazo que penetra abajito del esternón y sale perforando un pulmón.

D'après la plainte de la représentante indigène, cette route, ainsi que les invasions illégales de cocaleros, bafouent des sites sacrés en plus de détruire un patrimoine naturel de la Bolivie,

Aparte de destruir un patrimonio natural del país, la carretera y los asentamientos ilegales de cocaleros atropellan sitios sagrados, reclamaba la representante indígena.

Je me suis souvenu de ce qui était arrivé aux sious dans le farwest étatsunien. Les montagnes de Paha Sapa (Black Hills en anglais), qu'ils considéraient comme sacrées, furent le dernier butin dont s'emparèrent les colons blancs dans leur processus de vol des terres indigènes. Remplacez les colons blancs par des planteurs de coca, Paha Sapa par Isiboro-Sécouré, les sioux par l'etnie des Trinitarios, voilà une triste histoire que se répète.

Recordé lo que les pasó a los indios Sioux en el noroeste estadounidense. Las montañas de Paha Sapa (Black Hills en inglés), consideradas como lugar sagrado para ellos, fueron postrer despojo de colonos blancos en proceso de robar las tierras indígenas. Cámbiense colonos blancos por cocaleros, Paha Sapa por Isiboro-Sécure y Sioux por Trinitarios y se repite una triste historia.


Mais n'est ce pas le héros de la défense de la Terre Mère qui gouverne en Bolivie ? Celui qui vient d'adresser une lettre clamant "La planète terre ou la mort" à tous les indigènes du monde, -pourrait dire un brave gringo leurré par la rhétorique du Président bolivien,  (qui est aussi le grand manitou de la fédération de cocaleros du Chaparé, tâche à laquelle il se dévoue peut être davantage qu'à l'autre.)

¿No gobierna en Bolivia el paladín de la defensa de la Madre Tierra, que acaba de enviar cartas a los indígenas del mundo clamando por “Planeta Tierra o muerte”?, dirá algún gringo engrupido por la retórica del Presidente, quien también oficia de mandamás de la federación de cocaleros del Chapare, tal vez con mayor celo.

Ne bénficient-ils pas de la possibilité d'être consultés au sujet des travaux nationaux qui touchent à leur territoire, y compris concernant l'exploitaiton des ressources naturelles qui s'y trouvent, n'est cepas l'un des droits de la plus haute importance que la Constitution reconnait aux peuples indigènes originaires? -pourrait argumenter une autorité traditionnelle.

¿Acaso la posibilidad de consulta respecto a políticas estatales que les afecten, incluida la explotación de recursos naturales en su territorio, no es uno de los derechos de mayor importancia que la Constitución otorga a los pueblos indígenas originarios?, argüirá un cacique mayor.

Le principe de subsidiarité n'est-il pas inclus dans cette ratatouille d'attributions des compétences dans l'organisation des autonomies dans l'Etat bolivien selon sa constitution actuelle, et n'est-il pas une règle à suivre par les entités territoriales autonomes selon la Loi Cadre des Autonomies? - pourrait faire remarquer un juriste espagnol.

¿No está inserta la subsidiariedad en una chanfaina de atributos de la organización del Estado autonómico en la actual Constitución, y definida en los principios que rigen las entidades territoriales autónomas en la Ley Marco de Autonomías?, ponderará algún asesor español.

La notion du "vivre bien", à la mode-Pachamama telle que l'on voudrait l'exporter à présent, n'est-elle pas valable pour les indigènes des terres basses de Bolivie? - pourrait interroger un scandinave ravi."

¿Es que la noción del “vivir bien”, modelito  “pachamamista”  que ahora se quiere exportar, no vale para los indígenas de las tierras bajas de Bolivia?, reclamará un encandilado escandinavo."



El autor es antropólogo
(www.winstonestremadoiro.com
   winstonest@yahoo.com.mx)

 

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  • : LEVANTATE
  • : 2009: Avant un long voyage....pendant,après.Et aussi des gens.Plus le résultat de mes lectures de la presse bolivienne sur leur gestion particulière de l'environnement..,les mystères de la politique de la coca...+++ Et bien sûr les animaux (de là-bas ou de chez moi)
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