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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 03:03
                     
J'ai découvert il y a peu les articles de Pablo Cingolanie
J'ai eu envie de traduire un extrait d'un texte d'octobre 2009 que l'on peut trouver intégralement par exemple sur la page http://argentina.indymedia.org/print.php?id=697064.

... "  Nous avons survolé le département du Pando.

                                Il fut créé en 1938 su les territoires de ce qui s’appelait autrefois Territoire National des Colonies, et encore auparavant l’ACRE, à l’époque où les barons du caoutchouc se sentaient les maîtres absolus.  C’est à leur arrivée vers la fin du XIX siècle que commença ce mépris pour tout ce qui est indigène, et qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui.

Des milliers d’indiens furent massacrés et réduits en esclavage pour travailler dans les plantations de caoutchouc. 70 ans après la fin de l’apogée du caoutchouc commencèrent à apparaitre les grands domaines agricoles, nouveaux ennemis des indiens, des paysans et de la forêt.

Les latifundistas, suivant l’exemple néfaste de leurs voisins brésiliens qui dans les années 70, 80 ont entrepris d’hallucinantes déforestations massives dans les états de Acre et Rondônia pour récupérer des terrains pour l’élevage (et plus tard pour le soja et l’agrobusiness)  rasent la forêt sans vergogne pour en faire des pâturages et y mettre à ruminer quelques vaches censées justifier la possession de milliers d’hectares.


Ce processus de dévastation de la forêt impose des limites pénibles et persistantes aux communautés indigènes et paysannes qui dépendent de cette forêt pour survivre, dans des activités essentiellement fondées sur le ramassage des châtaignes, seule production rentable et qui est la base d’une économie populaire aux faibles ressources mais qui est aussi le premier fondement d’un modèle alternatif de développement qui préserve le milieu.


Voilà pourquoi chaque mètre carré de forêt dévasté par les propriétaires terriens (qui allument des incendies incontrôlables appelés « chaqueos ») est un mètre carré enlevé pour toujours aux habitants traditionnels de la zone, enlevé à leur labeur de récoltes et de protection d’un environnement qui les nourrit.

                  Ce sont deux visions antagoniques :

-L’une, celle des pauvres, défend la vie, celle de la forêt amazonienne, et ce faisant elle défend la vie de ces gens, mais aussi la notre, celle du monde entier. (Si la déforestation continue le changement climatique va s’aggraver et nous souffrirons tous des conséquences.)

- L’autre, en lien avec l’offensive transnationale contre l’Amazonie  (avec pour emblèmes les grands travaux d’infrastructure impulsés par le gouvernement brésilien de Lula tels les méga barrages du rio Madera et la future transocéanique – ou les barrages à venir de Inambary au pérou et de Chacuela esperanza en Bolivie, qui sont aussi des projets du président brésilien..) est une vision qui cherche à détruire la forêt et qui condamne à mort tous ceux qui s’opposent à leurs plans s’il le faut.

 C’est pour ça que nous avons survolé le département du Pando et sa géographie : pour voir la taille des dégats. (…)

Ce que nous avons vu est effrayant et très triste, trop triste. Nous avons survolé des provinces entières au paysage désolé : la terre brûlée, sèche, jaunâtre, rappelait davantage le Sahara qu’une région que des pays s’étaient disputée car elle contenait la plus grande quantité au monde d’hévéas.

Il n’y a pas que la déforestation qui était évidente, mais aussi la désertification : nous avons constaté la disparition de trop de ruisseaux, laissant des cicatrices sur le cadavre de l’ancienne forêt. Quelques haciendas que nous avons survolées – dont les propriétaires sont des notables du pouvoir « civique » et politique qui a déchaîné les massacres de 2008-, faisaient penser aux images que l’on voit dans les westerns : de vertes prairies où paissaient de braves vaches…


Nous sommes revenus à Cobija remplis d’un sentiment d’impuissance, les nerfs en pelote devant de telles illégalités, avec dans les yeux plus d’une dizaine d’incendies, des images que nous n’oublierons jamais et une certitude : Il fut arrêter les beaux discours sur la défense de la Terre Mère lors des réunions internationales si l’on ne passe pas aux actes .Le Pando est victime d’un désastre environnemental manifeste, c’est l’œuvre des propriétaires terriens et Evo devrait punir ces pratiques.

 

Du haut du ciel, cette « terre de personne »où la seule loi qui règne est celle du plus fort, on voit clairement ce qu’elle est devenue.

Un crime de lèse-humanité.

                                                    ____________________________________

La version en espagnol:

 "...Volamos sobre el departamento de Pando.

 Fue creado en 1938 sobre los territorios de lo que antes se llamaba Territorio Nacional de Colonias, y antes el Acre cuando los Barones del Caucho se creían los dueños de todo. Cuando ellos empezaron a llegar, a fines del siglo XIX, empezó este desprecio a lo indígena que se perpetúa hasta hoy. Miles de ellos fueron masacrados y esclavizados para trabajar en los gomales. Setenta años después del fin del auge del caucho, empezó a aparecer el latifundismo, el nuevo enemigo de los indígenas, de los campesinos y de la selva.

Los latifundistas, siguiendo el nefasto ejemplo de sus vecinos brasileños que en los años 70 y 80 del siglo pasado comenzaron acciones alucinantes de deforestación masiva del bosque en los estados de Acre y Rondônia para dedicarlos a la ganadería (y luego a la soya y al agronegocio), arrasan sin asco la selva para volverla pastizal y poner a rumiar algunas vacas que justifiquen la tenencia de miles de hectáreas.

Este proceso de devastación del bosque va acorralando de manera persistente y penosa a las comunidades indígenas y campesinas que dependen del mismo para su supervivencia, esencialmente basada en la extracción de castaña, el único producto rentable y que sostiene una economía popular de bajos ingresos pero la base de un modelo alternativo de desarrollo con preservación ambiental.

Es por ello que cada metro cuadrado que los terratenientes arrasan de selva, a través de incendios incontrolables (llamados chaqueos), es un metro cuadrado que le quitan para siempre a los habitantes tradicionales del monte y a su labor extractiva y de protección a su medio ambiente del cual se alimentan. Literalmente, cuando los ricos y poderosos deforestan, le quitan la comida de la boca a los hijos de los pobres y los humildes.

No es difícil entender el conflicto, no es difícil entender por ende que el problema de la tierra, el territorio y la defensa del bosque es el motivo fundamental de la masacre del año pasado. Son dos visiones antagónicas :
> Una, la de los pobres, defiende la vida, la del bosque amazónico y, por ello, la suya propia pero también la de todos nosotros, la del mundo entero. (Si la deforestación continúa, el cambio climático se agravará y las consecuencias las sufriremos todos.)
> La otra, la que se enlaza con la ofensiva trasnacional contra la Amazonía (que tiene sus emblemas en las grandes obras de infraestructura que impulsa el gobierno brasileño de Lula como las mega represas del Río Madera y la Transoceánica -o las futuras represas del Inambary en el Perú y la de Cachuela Esperanza en Bolivia, que también impulsa el mandatario brasileño) busca acabarlo y apela a la muerte de los que se oponen a ello, si es necesario.


Por eso, volamos sobre la geografía del departamento de Pando: para ver el tamaño de la devastación. (…)
Lo que vimos es pavoroso y muy triste, demasiado triste. Sobrevolamos comarcas enteras donde el paisaje era desolador: la tierra quemada, seca, amarillenta, te recordaba más al desierto del Sahara que a una región que fue disputada porque albergaba la mayor cantidad de árboles de caucho del mundo.

No sólo era evidente la deforestación, sino la desertificación: vimos demasiados arroyos que ya no existen más, cicatrices de un cadáver de lo que antes era floresta. Algunas haciendas que sobrevolamos -cuyos propietarios son referentes del poder cívico y político que desencadenó la masacre del año pasado-, te recordaban las imágenes que pueden verse en las películas norteamericanas: verdes praderas donde pastaban mansas vacas...


Volvimos cargados de impotencia a Cobija, colmados los nervios de tanta ilegalidad, con diez o más incendios en los ojos, con imágenes que no olvidaremos jamás y una certeza: se deben acabar los discursos sobre la defensa de la Madre Tierra en los foros internacionales, mientras no se pase a la acción. Hay un desastre ambiental evidente en Pando, es obra de los terratenientes y Evo debería castigarlo.
(…)
Desde el aire, la tierra de nadie, donde impera la ley del más fuerte y ninguna otra, se ve más claramente como lo que es.

Un crimen de lesa humanidad.
  _________________________________
A propos de cette zone de l'amazonie:
Il y a bien sûr des points communs avec le côté brésilien de la frontière. Je copie donc un petit résumé sur le côté-brésil:

L' Acre est une des 27 unités fédératives du Brésil. Elle est située à l'extrême Ouest de la Région Nord et a comme limites les États d'Amazonas et de Rondônia et la Bolivie et le Pérou. Elle occupe une surface de 152.581,4 km2. Sa capitale est Rio Branco

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'Acre faisait partie de la Bolivie avec une population brésilienne qui créa un territoire indépendant.

 En 1899, les Boliviens tentèrent de reprendre le contrôle de l'Acre mais les habitants appuyés par le Brésil se révoltèrent. La Question d'Acre se termina par le traité de Petropolis . Le Brésil resta maître de la région contre le payement de 2 000 000 de livres sterling, de terres dans le Mato Grosso et la construction du chemin de fer Madeira-Mamoré.

L'Acre fut transformé en État en 1962

Les ethnies isolées, sans contact avec la société ont leur territoire traditionnel le long de la frontière  internationale Brésil-Pérou.

L'ACRE, c'est le " Far-west " amazonien.

C'est certainement l'un des États du BRESIL où l'état de droit existe le moins tant la violence et la corruption réagissent les rapports sociaux. C'est le cadre très conflictuel dans lequel CHICO MENDES et ses compagnons avaient relevé le double défi de la sauvegarde de la forêt et des populations qui l'habitent.

Hormis les petites villes comme RIO BRANCO (capitale de l'État), l'espace géographique est partagé entre quatre types de population :

- *Les Indiens sont les autochtones,

- * et après eux les seringueiros sont les plus anciens habitants.

>Ils se sont affrontés au début du XXè siècle dans toute l'Amazonie quand l'exploitation extensive de l'hévéa fondait la fortune des négociants en caoutchouc .

Après l'effondrement des cours du caoutchouc, ils ont appris à vivre ensemble, se rapprochant face aux nouveaux " envahisseurs " grâce à leur connaissance de la forêt et par leur intérêt commun à sauvegarder cette dernière, qui est leur biotope, car ils vivent d'elle, en elle, pour elle. De nombreux seringueiros sont aujourd'hui métis d'Indiens .

- * Les colons sont les paysans pauvres qui se sont vus attribuer un lot de forêt à mettre en valeur, sans formation ni moyens initiaux d'installation. La coexistence des seringueiros et des colons est extrêmement difficile à gérer puisque les seconds s'installent sur les aires traditionnelles d'activité des premiers, en détruisant la forêt par le feu.

- * Les fazendeiros sont les grands propriétaires qui, par le jeu de la spéculation sur la terre, agrandissent sans cesse des domaines défrichés où ne pousse plus qu'une herbe de faible valeur fourragère qu'ils donnent à paître à des troupeaux conduits de façon extensive, en vue de l'exportation de la viande.

NB à propos des choix de Lula, voici ce que l'on pouvait lire en juin 2009:
El gobierno brasileño decidió legalizar la privatización de la selva del Amazonas. El presidente Lula da Silva promulgó una ley que prevé "regularizar" la tenencia de tierras en la floresta por individuos que, en el pasado, se apoderaron de ellas en forma ilícita para cultivar soja y actividades pecuarias. 
                                                                                                               
   vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv
J'ai trouvé quelques photos de l"ex" amazonie sur google earth (certaines côté brésil certaines côté bolivie)

>          Hé, cette photo-ci a été prise près d'un village qui s'appelle PORVENIR !   Quelle triste ironie....
Ces grands arbres sont les fameux chataigners d'amazonie
Sur la photo suivante les chataignes sont transportées vers le brésil

          OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
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  • : 2009: Avant un long voyage....pendant,après.Et aussi des gens.Plus le résultat de mes lectures de la presse bolivienne sur leur gestion particulière de l'environnement..,les mystères de la politique de la coca...+++ Et bien sûr les animaux (de là-bas ou de chez moi)
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